Imperceptible crépuscule
Doucement, chaque jour, leur courage faiblit
Dans des corps fatigués de trop d’années passées.
Doucement, il leur faut un peu plus d’énergie
Pour remplir chaque jour, les tâches obligées.
Ils se tiennent debout pour masquer l’apparence
De l’usure du temps ; c’est là leur dignité.
Si grande est l’illusion des signes de vaillance
Qu’on voudrait se convaincre qu’ils sont ce qu’ils étaient.
Mais l’image est trompeuse et l’abus trop aisé
D’attendre de l’hiver, l’abondance des pommes ;
D’ignorer que le temps de l’enfance est passé,
Le beau temps des cerises s’arrête avant l’automne...
Bienheureux les enfants dont l’amour délicat
Accompagne en silence les signes du déclin
Des parents fatigués, qui ne le disent pas,
Assurés de leur jour et de leurs lendemains.