Georges Cotos est décédé à l'âge de 99 ans à Saint Tropez.
Né le 24 avril 1915 à Straja, au bord de la rivière Suceava, au nord-est de la
Roumanie, en Bucovine, région disputée à l'époque par les Russes et les
Autrichiens, Georges aurait pu rester bûcheron et berger. L'histoire en a décidé
autrement, surtout la deuxième guerre mondiale, où il se trouve engagé dans
la terrible bataille de Stalingrad. Souffrant de malaria, fait prisonnier, il s'échappe
et se retrouve en 1942 à Vienne dans un hôpital.
Pour lui, c'est sûr, le retour en Roumanie est impossible, la liberté lui tend les
bras. Comme bon nombre d'artistes et d'intellectuels roumains, Georges rêvait
de la France, de Paris. Après de multiples galères, il s'y installe en 1945.
Sa troisième existence, celle de peintre, y prend sa source. C'est la bohème
et un peu plus tard l'amour, grâce à Jeanne qu'il épouse en 1962, et qui veille
toujours sur ce colosse avec tendresse.
Le roi de la glace
Entre-temps, il a découvert Saint-Tropez en 1958, se lance dans la fabrication et
la vente de glaces. Les inventions sucrées de l'ingénieur et l'entrepreneur Cotos,
connaissent un immense succès. Avec son sens de la publicité et son chapeau
de paille sur la tête, il devient un personnage incontournable sur le port.
Durant toutes ses années Georges Cotos continue à peindre, expose, y compris
à l'étranger. Washington, Venise, Kobé, et dans les grandes villes françaises. Il a,
depuis, sa galerie tropézienne et son musée à Gura Humorului en Roumanie
inauguré en avril 2000.
Georges Cotos, l'humaniste, qui après la chute du mur de Berlin et l'ouverture de
la Roumanie en 1989, a le bonheur de retrouver sa famille et son pays de naissance.
Il va alors tisser des liens culturels et humanitaires, concrétisés notamment par
l'association « Cotos pour la Roumanie ».