Cinquième enfant de la famille Antier, Reine voit
le jour le 19 Novembre 1801 alors que son papa
est décédé depuis quelques semaines.
Elle est baptisée à Lausonne (Haute Loire)
Bien entourée par son frère et ses sœurs, aimée
et respectée par sa mère comme un don du ciel
après son veuvage, Reine grandit dans une famille
très unie et profondément chrétienne.
Elle s'épanouit en découvrant ce qu'est aimer et être aimé, malgré
l'absence du père et les difficultés qui en résultent…
Avec toute sa famille, elle vient habiter à Varenne,
chez un oncle « prêtre réfractaire ».
Là, à l'école de cet homme de foi et de grande humanité, Reine apprend à
respecter infiniment toute vie. Elle apprend à aimer chaque personne pour
qu'elle se reconnaisse aimée de Dieu lui-même.
À l'adolescence, Reine choisit de se consacrer au Seigneur…
Un essai au monastère des Ursulines de St-Chamond lui permet de
reconnaître que là n'est pas sa voie !...
Dès son plus jeune âge, deux passions l'habitent :
- Partager avec les enfants du village ce qu'elle a et ce qu'elle apprend.
- Visiter et aider les personnes pauvres et âgées des environs.
Dès ce moment, participer à
l'évangélisation hors de France
est prévu dans les textes et
dans les cœurs...
1877 : Un premier groupe de
sœurs part vers le Japon.
1881 : Des jeunes japonaises
demandent à partager la
vie des sœurs.
Dans sa vie, comme dans ses écrits, sa direction à base de foi
est toute centrée sur l'amour...
« Peut-on croire que Dieu nous aime et ne pas se consumer
d'amour pour lui ? »
« Ouvrons les fenêtres de notre âme, exposons-la au grand Soleil
de l'Amour. Loin de nous une religion qui glace et resserre le cœur…
Rappelons-nous que nous sommes enfants de Dieu et vivons dans
la joie et dans une vraie liberté. »
« jeter le passé dans la miséricorde de Dieu, le présent à l'amour,
et abandonner l'avenir à la Providence… »
«Que rien ne vous trouble, ne vous ôte le calme et la paix de l'âme.»
« Aimez-vous beaucoup, encouragez-vous au bien les unes les
autres… » Voyez comme on est heureux au service de Dieu...
On pouvait rencontrer S. Augustine dans les travaux de la vie ordinaire
: cuisine, ménage, lessive, etc
« Cela ne fait pas de mal ! Les mains calleuses et les plus noircies seront
les plus belles en paradis, » disait-elle en riant...
Elle attachait beaucoup d'importance aux détails de la vie :
« Vous avez de grands désirs de sainteté et vous rêvez de beaux actes
de vertus, mais où les cherchez-vous ?
Cueillez à votre portée les petites fleurs de l'humilité et du renoncement…
avec un grand amour pour Jésus, uniquement pour lui plaire… »
« Je n'ai pas grande estime pour celles qui se vantent à tout propos de
franchir la mer et… qui se noient dans un verre d'eau ! Soyons modestes,
nous sommes si petites… »
« Allez au cœur de Jésus. Il vous dira: je suis né pauvre, j'ai vécu pauvre
et je suis mort pauvre.
Voilà Celui que nous suivons… »
Sources
Congrégation des Sœurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles
de Rivière-du-Loup (Québec.)