En recherchant des souvenirs de la guerre de 14/18, j'ai trouvé
une photo de mon beau père posant devant un avion bi-moteur
dont je ne connaissais pas le nom.
J'ai fait des recherches et j'ai trouvé :
cet aéronef est un Caudron G4
En 1914, les aéronefs n’ont pas la structure adéquate pour des missions de
bombardement. Pourtant, René Caudron, va y songer. Il prend comme base
son avion de reconnaissance et d’entrainement G-3, lui ôte le moteur, redessine
le fuselage de manière à l’entoiler complètement et affine son empennage.
Logiquement le nouvel avion est baptisé G-4.
Mais Caudron a encore un souci, et de taille : la motorisation. Il décide que son
appareil sera un bimoteur. Pour accroitre la maniabilité de l’avion l’ingénieur double
le nombre de gouverne passant de deux sur le G-3 à quatre sur le G-4. Les deux
moteurs Le Rhône rotatifs sont disposés dans des nacelles suspendues entre les
deux plans de voilures et rattachés aux mâts. Le pilote et l’observateur-bombardier
sont placés dans le cockpit ouvert. L’absence de moteur devant lui laissait au pilote
un champ de vision idéal, ce qui n’était pas le cas de son second dont les azimuts
droits et gauches étaient faussés par la présence des nacelles-moteurs.
René Caudron est alors un grand ingénieur, mais également un bon pilote. C’est
cette seconde qualité qui va lui donner l’idée de rapprocher le plus possible les
nacelles-moteurs du fuselage. Ainsi fait si un des deux moteurs venait à caler, où
voir pis à se prendre une rafale de balles, l’avion pourrait toujours continuer à voler
et retourner tant bien que mal à sa base. Le déroulement des hostilités donnera
raison à Caudron. Le premier appareil prend l’air pour la première fois le 3 mars
1915
Les cadences de fabrications sont alors mises au maximum, tant et si bien que les
premiers avions arrivent en unités en novembre 1915.
Les escadrilles françaises découvrent alors un appareil très maniable, assez rapide,
et surtout capable de voler plus haut que les chasseurs allemands de l’époque. En
janvier 1916 l’état-major français fait lancer un raid aérien avec plus de cinquante
bombardiers G-4 contre les villes de Rhénanie. La surprise est totale en Allemagne
car la région se croit alors en sécurité des appareils français.
Cependant la charge maximum de 105kgs de bombes, insuffisante signa la fin de
ses missions de bombardement et il se consacra à l'observation des lignes ennemies.