De Roger Veillerot, grand Epistolier des Francs-Cacous

J'ai mal à la tête dit Dieu 
qui somnolait à la fenêtre de son Paradis. 
Mais pourquoi fait-on tant de bruit ? 
Ce sont les Français, Seigneur, ils sont en fête !
Encore, dit Dieu, il va falloir que je gronde 
la fille aînée de l'Eglise qui se dévergonde.
J'ai même l''impression qu'elle est un peu grise !

Allons penchez vous un peu, dit Saint Pierre, à votre balcon de nuages
Quel remue-ménage ! 
J'en compte quarante millions qui fêtent la Saint Jean Nohain.

Comment dis-tu, la saint quoi ? 

La Saint Jean Nohain Seigneur , la fête nationale de la gentillesse 
et du cœur sur  la main. 

Mais Pierre, je ne me souviens pas .... 
Allons, Seigneur, un petit effort ! Vous m'avez donné votre accord 
et avec votre permission, je l'ai glissé au calendrier entre saint
Christophe et saint Timothée. 

Dans ce cas, va pour saint Jean Nohain. 
Mais j'y pense tout à coup, qu'est-il encore ?  

Seigneur Dieu, il est Franc Cacou de Paray ! 

De Paray , dit le Père Eternel,
Paray en Charollais, c'est la cité chérie du ciel ! Tu te souviens, Pierre,
c'est là où mon fils à fait quelques apparitions au temps du roi Soleil.

Alors, satisfait de voir les Français fêter la gentillesse dans l'allégresse,
une gentillesse "bien de chez nous", Dieu s'endormit en murmurant :

" C'est merveilleux ..... c'est merveilleux 

Roger Veillerot
( à l'occasion de l'intronisation de Jean Nohain le 30 Mai 1976.)
 

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