Je me sens toujours jeune ; j’ai dix huit ans à peine
Je cueille le bonheur dans des rêves d’utopie
Des projets d’avenir , des envies d’infini…
Mon cœur a toujours soif ; la vie bat dans mes veines
Je sais qu’il est d’usage de maudire le monde,
De remplir les journaux d’horribles faits divers.
Moi, je bois le printemps dans le froid de l’hiver;
Je me chauffe au soleil lorsque l’orage gronde.
Je me sens aussi jeune que dans la quarantaine…
J’étais toujours pressé, rien n’arrêtait ma course ;
Je n’avais pas d’ écu dans le fond ma bourse
Mais j'avais trop de soifs pour toutes les fontaines.
Je prends la vie qui va et la force d'aimer
Tous mes visages chers, chaque matin nouveau.
Je me moque du temps qui file son écheveau
C’est l’instant qui m’importe et de m'en régaler.
Et que le diable emporte les grognons, les grincheux
Tous les pisse-vinaigre et tous les va-en-guerre.
Je déguste le jour sans regard en arrière
Sans faire une perruque avec un seul cheveux...
Je connais bien ma chance, l’insolent privilège
D’affirmer haut et clair que la vie m’a souri.
Je n’ai pris à personne cette joie qu’on m’envie
Et l’art de dénicher des roses sous la neige…
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